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30 sept. 2009

[Crise] Impacts sur l'organisation et les SI de l'entreprise

En tant de crise, deux enjeux se dégagent de la stratégie d'entreprise :
  1. la satisfaction client et la conservation des parts de marché
  2. le pilotage des critères de performance des processus et la priorisation des investissements
L'analyse des gisements de valeur et des risques, bien que centrée autour des gains et de l'amélioration de l'efficacité des processus clés de l'entreprise, doit être pragmatique et faite en étroite collaboration avec le personnel de l'entreprise.

28 sept. 2009

[These HEC++] Externalisation Offshore en France

  1. vision théorique
  2. détermination des applications/fonctions externalisables
  3. modèles de relation
  4. gestion operationnelle
  5. ...

27 sept. 2009

Tableau de bord de la DSI : les indicateurs indispensables

La première catégorie d'entre eux concerne la finance et la stratégie. Elle permet dans un premier temps d'analyser la structure du budget IT et de positionner ce dernier au sein de l'entreprise.
La deuxième catégorie d'indicateurs concerne les activités de support et de maintenance. Elle vise à suivre les performances du help desk (support aux utilisateurs), à mesurer leur satisfaction et à vérifier que la maintenance se déroule dans de bonnes conditions tout comme, d'ailleurs, l'exploitation (troisième série d'indicateurs), que celle-ci se porte sur les réseaux et systèmes ou les applications.

L'avant-dernière rubrique se concentre sur la gestion de parc et la dernière sur la gestion des projets, que ces derniers soient gérés en internes ou confiés à des prestataires externes.

  1. Indicateurs financiers et stratégiques
  2. Support / Maintenance

26 sept. 2009

La transformation du SI par les Web services

Dominique Delhumeau est consultant senior architecture chez d'IBM. Comme il l'a souligné en introduction de sa présentation sur la transformation d'un SI par les web services, les SI sont encore largement organisés par silos produits. Les modèles métier et technologique nécessitent une mutualisation des services et des moyens. Il s'agit, pour moderniser, de passer de processus, fonctions et infrastructures spécifiques à chaque silo d'application vers un nouveau modèle qui implique :

- la mutualisation des ressources applicatives et techniques,
- une ouverture des canaux de distribution vers les partenaires,
- une extension des systèmes de production à intégrer,
- une focalisation sur les fonctions de <<>>

Une SOA (Architecture orientée service) repose sur la définition et la publication de services. Les services publiés doivent répondre à trois principes de base :

- La neutralité vis-à-vis du protocole utilisé par le consommateur
- Un couplage faible entre le consommateur du service et le fournisseur
- Une granularité importante : le service doit pouvoir être utilisé par le consommateur sans que ce dernier n'ait à connaître le modèle de donnée du fournisseur ou les détails de l'implémentation du service.

Moderniser le Système d'Information (SI) ? Comment? Pourquoi?

Pourquoi moderniser son Système d'Information ?

L'entreprise évolue vers un mode << on-demand >>. C'est-à-dire qu'elle se doit d'être hyper-réactive; elle lance fréquemment de nouveaux produits, intègre rapidement les besoins des partenaires, fait évoluer les processus d'amélioration de sa performance, et enfin elle s'adapte rapidement aux éléments conjoncturels (baisse ou augmentation de l'activité) et environnementaux, le tout avec un modèle économique novateur.

Le système d'information doit répondre aux besoins de l'entreprise étendue. Pour ce faire, il doit d'abord être capable de dialoguer avec l'extérieur. Il doit ensuite être modulaire (et donc accepter l'intégration de modules externes)

Quatre grands principes qui président à la rénovation d'un système d'information :

  1. les référentiels des données doivent être structurés et leurs accès isolés et standardisés.
  2. décomposer le SI en fonctions, de limiter les imbrications entre elles, de les rendre les plus modulaires possibles.
  3. normaliser l'appel de ces fonctions et de les référencer en une bibliothèque.
    l'application du SI doit être re-construite via le paramétrage de règles d'enchaînement des fonctions.
  4. re-construire l'interface d'accès à l'application (couche de présentation).

Jacques Abbatucci, Partner IBM BCS / David Giblas, partenaire associé IBM BCS

23 sept. 2009

Monter un centre de compétences interne : pourquoi, pour qui ?

Utilisés pour centraliser le savoir-faire autour de composants clés, ces centres se révèlent complexes à gérer dans la durée.
Ils apportent cependant des garanties de pérennité aux solutions métiers (intranet, BI, gestion du contenu et des connaissances…).

Selon le périmètre choisi, le centre de compétence interne pourra être responsable
  1. des études techniques
  2. de l'intégration des nouveaux projets relatifs à son expertise
  3. réaliser de la veille technologique
  4. être l'interlocuteur de référence face aux intégrateurs et aux éditeurs
  5. émettre de la documentation et formaliser le référentiel du projet
  6. assurer le support et l'administration.
L'image que va choisir le centre de compétences - plutôt technique ou plutôt métier - aura un impact non négligeable sur l'attractivité du centre auprès des ressources humaines. Or, pour que celui-ci remplisse toutes ses missions, il faut parvenir à un équilibre fragile entre les deux domaines qui, parfois, ne satisfait personne.

Le dernier enjeu majeur concerne le financement d'un tel centre de compétences.

Mobiliser à plein temps ou à mi-temps des ressources métiers, en plus d'une fonction support, ne peut se justifier qu'avec la mise en place d'indicateurs de performance et d'un suivi régulier de la qualité de service rendu. Ses données seront à comparer avec une bibliothèque d'informations réalisée par les équipes projets et recensant le savoir-faire.
Reste que pour remplir des tâches cruciales comme la standardisation de l'architecture, la formation ou le maintien de règles métiers, les centres de compétences se montrent plus efficaces qu'un livret de bonnes pratiques.

Critères pour bien choisir un prestataire informatique offshore

Offshore : la question du choix du prestataire ou comment bien choisir une société de services pour éviter ensuite les mauvaises surpr ises ?

  • Capacité de réactivité
Lancer un pré-appel d'offres, et d'observer la rapidité de réponse des sociétés.

  • Présence d'un centre de pilotage en France
L' offre sera aussi plus chère
Une expérience du management offshore ou une culture des outils collaboratifs est préférable.

  • Un contrat signé en France / Facturation en France

  • Niveau de compétences
L'un des meilleurs moyens de juger un niveau d'expertise passe par la mise en concurrence de deux acteurs autour du développement d'une maquette ou d'un module pilote".

  • Niveau d'expérience

Demander des informations sur les processus de suivi de projets, de test et de livraison mis en oeuvre permet également d'évaluer le savoir-faire de la société

  • Vérifier le périmètre des missions réalisées des références clients citées

21 sept. 2009

Quand IBM veut breveter l’offshore pour appuyer sa stratégie de délocalisation

Dépôt d’un brevet sur un modèle mathématique permettant d’optimiser les chances de réussites d’une stratégie de délocalisation de son SI.

Le modèle repose sur un ensemble complexe de variables qualitatives et quantitatives qui influent sur le succès d’une stratégie d’offshore et qui se voient attribuer des notations permettant de mesurer le risque.

TMA : la prestation la plus exposée aux vents de l'offshore

Si certains sous-segments de ce marché (comme la régie ou le conseil) souffrent fortement de la crise, l'outsourcing applicatif - l'appellation que les anglo-saxons préfèrent à TMA - a, selon PAC, encore progressé de 10 % en 2008 (à 1,7 milliard d'euros).

A peine moins que les 11 % enregistrés en 2007 selon une précédente étude du même cabinet. Et encore, cette progression est-elle contrariée par plusieurs phénomènes déflationnistes, note Frédéric Giron, directeur des études de PAC :
  1. la pression sur les prix exercée par les donneurs d'ordre
  2. les effets de massification (les DSI ayant tendance à confier des périmètres de plus en plus larges à quelques prestataires)
  3. l'offshore".

20 sept. 2009

6 questions pour tout savoir sur la refacturation en interne des DSI

La refacturation interne place la direction des systèmes d'information au coeur même de la gouvernance de l'entreprise.

Les entreprises optent soit pour un mode forfaitaire, soit pour une redistribution des coûts constatés.
La refacturation au forfait : en début d'année, la DSI fixe son budget et attribue une quote-part aux différentes directions de l'entreprise. Le montant du forfait peut être fixé en début d'année et revu en fin d'année pour s'adapter aux coûts réels engagés. Ce système a l'avantage de rassurer les directions métiers en apportant une visibilité sur le budget à engager. A contrario, il est plutôt rigide et permet difficilement d'ajuster les quote-parts, même si l'une des directions dépasse son forfait. Une nouvelle négociation en fin d'année est toujours une épreuve difficile...
La refacturation selon les coûts constatés : elle consiste à refacturer chaque mois ou en fin d'année chaque direction de l'entreprise en fonction des prestations consommées. Plus transparent pour tous et plus proche de la réalité, ce fonctionnement demande du temps et une gestion administrative conséquente afin de calculer précisément les différents coûts afférents à chaque direction.


ITIL classe les DSI en 3 catégories selon un degré de maturité financière :
- Niveau 1, le plus faible : la DSI est un centre comptable et ne procède à aucune refacturation.
- Niveau 2 : la DSI est un centre de recouvrement. Elle recouvre les coûts en fonction des utilisateurs et de leurs demandes de services.
- Niveau 3, le plus mâture : la DSI est un véritable centre de profit. Elle présente une organisation financière autonome qui assimile les notions de budget, de coût, et d'utilisateur.

L'alignement métier des SI : un enjeu majeur

Faire en sorte que le SI soit au service du métier, qu’il fluidifie et optimise le fonctionnement de l’entreprise.

Cadrer les évolutions du SI et de l'organisation
Ces trois disciplines (analyse des objectifs, analyse des règles métier, analyse des besoins) fournissent les points d'entrée indiquant ce que chacun doit réaliser, et ce à quoi le système doit se conformer. Ils forment une sorte de "contrat" que chacun peut comprendre.

L'Architecture d'entreprise - Formaliser le métier et le SI
L' Architecture d'entreprise est une discipline internationalement reconnue, permettant de définir ce que sont le métier, l'entreprise, le SI et les cibles souhaitées. Les plans essentiels sur lesquels doit se concentrer l'architecture d'entreprise sont schématisés en plan "métier", "organisation" et "architecture logique", le plan "logiciel" adressant la partie informatique.

A partir du métier, des objectifs et de l'existant, l'organisation de l'entreprise est formalisée en faisant apparaître
  1. les rôles
  2. les responsabilités,
  3. les flux et événements métier,
  4. les processus métier
puis en mesurant
  1. la réponse de ces éléments aux objectifs
  2. et leur fonctions face aux objets issus du métier proprement dit.
Les objectifs sont quantifiés et assignés à des éléments de l'organisation : ce travail permet de vérifier que l'organisation répond aux objectifs, et de retravailler l'organisation pour répondre aux indicateurs de performance attendus. C'est ainsi par exemple que l'on s'attachera à retravailler un processus métier, pour l'optimiser face aux objectifs qu'il doit satisfaire.

La cartographie du SI, qui est d'abord un répertoire des applications et référentiels existants, qui les organise et structure en termes fonctionnels, identifie les flux d'échange et fournit des caractéristiques de ces éléments, le plan logique permet de décrire le système cible en recherchant une architecture "idéale".

Sept voies pour réduire les coûts dune DSI

La réduction des coûts est le leitmotiv qui s'impose aux DSI depuis de nombreuses années. Cet objectif figurait au deuxième rang des priorités business pour l'année 2009. Selon les derniers chiffres fournis par le Gartner, les budgets informatiques devraient être réduits entre 2,5 et 3,0 %. Mais les DSI doivent fournir toujours le même service, voire l'améliorer. D'où l'intérêt d'être inventif pour trouver les quelques poches d'économies qui restent ça et là. Le Gartner propose sept voies à explorer.

  1. Rationaliser le parc de matériel
  2. Consolider les data centers
  3. Gérer la facture d'énergie
  4. Renégocier les contrats
  5. Optimiser les coûts en personnel
  6. Optimiser les actifs
  7. Déployer la virtualisation

Gouvernance IT : des solutions concrètes au service de la stratégie d'entreprise

Selon le Cigref, la gouvernance du système d'information peut apporter :

  • Une meilleure prise de décision concernant l'ensemble du système d'information afin d'accroître son efficacité
  • Une clarification des rôles des différents acteurs afin de créer des synergies
  • Une meilleure définition des responsabilités des acteurs afin de faire prendre conscience des droits et devoirs de chacun
  • Une meilleure connaissance du processus clés liés au système d'information afin de faire partager la compréhension de la complexité de leur mise en oeuvre.
Une démarche de gouvernance devrait s'accompagner de réflexions et de plans d'action concernant :

  • l'alignement stratégique du système d'information
  • la valeur ajoutée du système d'information
  • l'urbanisation du système d'information

La transformation de la TMA en outsourcing applicatif

La demande s'oriente moins vers de la TMA que vers une activité hybride de maintenance et d’intégration de systèmes.

La notion de TMA traditionnelle repose sur trois activités :

  • la maintenance applicative
  • le support
  • les améliorations.

Si, traditionnellement, on externalise la maintenance et on conserve l’intégration en interne (ou on la confie à un prestataire en mode projet), c’est bien sûr pour garder un contrôle sur les activités de « build », c’est-à-dire sur des activités de transformation par nature plus risquées – en théorie – que celles de « run », de gestion de l’existant. Cette séparation avait aussi un volet humain essentiel : celui de décharger les équipes internes des tâches les moins intéressantes pour se concentrer sur le développement.

19 sept. 2009

Pourquoi & comment l'offshore doit il etre combattu ?

La gestion des engagements dans les contrats offshore +++

Si la crise pousse les DSI à se tourner vers les prestations offshore, encore faut-il apprendre à maîtriser la contractualisation et l'exécution de ces contrats. Un saut quantique sans difficulté s'il s'agit uniquement de transférer des volumes limités via des SSII établies. Mais bien plus risqué quand la DSI envisage des transferts plus radicaux.

1) Contractualisation : le donneur d'ordre en position peu favorable
2) Exécution : le rôle crucial du chef de projet

Tout repose alors, in fine, sur la compétence et l’expérience du chef de projet en charge de piloter la relation.

TMA étendue - Application Management

Les anglo-saxons parlent d'Application Management.
Les Français de gestion du patrimoine applicatif.

Il s'agit de confier de grands lots applicatifs, évolutions y compris, à un prestataire. Une façon de mettre fin aux nombreuses régies et à la multiplication des prestataires.
Même si les économies agitées par les prestataires pour convaincre les donneurs d'ordre ne sont pas aussi faciles à atteindre qu'il n'y paraît.

17 sept. 2009

Résultats : Capgemini, solide, développe son activité offshore

Résultats : Capgemini, solide, développe son activité offshore: "Capgemini, champion français du service informatique, résiste plutôt bien à la crise. Le recul d’activité est cependant assez net sur le marché français et le second semestre promet d’être un peu plus morose. La SSII poursuit en revanche son développement offshore, avec désormais 28% de ses effectifs dans des pays à faible coût de main d’œuvre."

16 sept. 2009

L'offshore comme antidote à la grippe A ?

L'offshore comme antidote à la grippe A ?:
"Mettant en avant leur éloignement de la zone touchée par le virus, des SSII tunisiennes proposent à leurs homologues françaises de renforcer leur plan de continuité d'activité. blank

14 sept. 2009

IBM Global CIO Study 2009 Le nouveau visage du DSI

Etude Global CEO 2008 d'IBM
Pour réussir, les entreprises doivent être aptes au changement

Enquête IBM CEO Global Study PME
L'innovation comme effet de levier du changement

« Le rôle du DSI s'est considérablement modifié ces dernières années avec une évolution marquée vers une participation plus importante dans la réflexion sur la stratégie de l'entreprise et une implication déterminante dans sa mise en œuvre dans les systèmes d'information », explique Nicolas Sekkaki, General Manager IBM France Global Technology Services.

Cette innovation devant être comprise au sens large, innovation sur les process et l'organisation, sur les produits et les services, sur la distribution, sur les business models... Bien entendu, quel que soit le domaine, les innovations doivent au final être mises en œuvre au nive au des SI.

L'esprit d'innovation doit aussi s'exercer dans le champ d'activité direct du DSI, à savoir les systèmes d'information. Les DSI interrogés ont évoqué leurs plans d'innovation en cours ou à venir :

  1. amélioration des processus
  2. informatique analytique et décisionnelle,
  3. la virtualisation
  4. l'informatique « verte »
  5. l'architecture orientée services (SOA)
  6. la gestion des services
  7. le Cloud Computing

Ils comptent également sur les solutions de mobilité, sur les communications unifiées, sur les outils collaboratifs, sur les réseaux sociaux et sur les projets Web 2.0 pour optimiser les échanges internes et la communication avec les clients et les partenaires.

« De toute évidence, le rôle du DSI subit une profonde mutation. Non seulement les DSI s e concentrent sur la standardisation et la rationalisation des infrastructures mais ils réfléchissent également aux technologies à mettre en place pour favoriser l'innovation et la croissance, poursuit Pat Toole, DSI d'IBM. Selon les DSI interrogés pour cette étude, IBM a mis en évidence que les entreprises explorent les dernières technologies comme le cloud computing ou les nouvelles infrastructures éco-énergétiques. De plus, alors que les DSI mettent en place de nouveaux business models comme les smart grids ou les transports plus intelligents, ils cherchent à appliquer les technologies à de nouvelles pistes d'innovation pour leurs entreprises ».

3 grands enjeux


L'étude fait ressortir que les DSI sont confrontés à 3 grands enjeux faisant chacun appel à deux compétences parfois contradictoires mais pourtant complémentaires.

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Concrétiser l'innovation / Accroître la rentabilité de l'investissement IT / Augmenter l'impact sur le business /Savoir exploiter les données

8 sept. 2009

Les DSI ont-ils une vision à court terme?

Les DSI ont-ils une vision à court terme?

Pressés de toutes parts, les directeurs des systèmes
d'information ont-il encore le temps d'anticiper, par exemple à
propos des ressources humaines, de la gestion de projet, de la
qualité ? Réponse avec 3 consultants.
Confrontés à des budgets serrés, à des contraintes
d'exploitation et de qualité forte, à des nécessités de réactivité
et d'agilité : la direction des systèmes d'informations a-t-elle
encore suffisamment de marges de manœuvre pour construire une vision
à long terme de l'évolution du système d'information ?

Alors que les technologies de l'information évoluent sans
cesse, de même que les priorités et les personnes, les schémas
directeurs sont ainsi soumis à rude épreuve et l'arbitrage des
projets devient vite problématique. La tendance n'est-elle pas à
favoriser les projets où le retour sur investissement sera rapide,
au détriment d'autres plus risqués mais pertinents à moyen terme ?


"Selon moi, les DSI français sont encore très clairement
positionnés sur le court terme, avec des préoccupations au jour le
jour, et je dirais qu'ils sont presque nombrilistes. Nous les
découvrons sur des grands débats comme la gouvernance, le pilotage
de projets car les directions informatiques sont confrontées à se
transformer à moyen terme en une société commerciale. Mais nous en
sommes encore loin, et plus de 70% des budgets sont actuellement
consacrés à la maintenance", soutient Siegfried Gunther, président
d'Idesys et filiale de Groupe Solucom.

Un avis que tempère toutefois Yannick Jouannin, PDG de Nomia :
"Ils ont nécessairement une vision à court terme, car ils doivent être
connectés à l'activité de l'entreprise et sont soumis à une
obligation de résultat qui les fait réagir. Mais ils possèdent une
vision en deux temps : l'une à court terme pour améliorer la qualité
de services, et l'autre à long terme car la technologie est source
de différenciation".


Des secteurs mieux à l'écoute que d'autres au discours
visionnaire du DSI. Des différences majeures subsistent entre les secteurs.

La banque et l'assurance font notamment figure de directions
informatiques modèles. Dotées d'importants moyens car essentielles à
l'activité même de l'entreprise, elles intègrent l'informatique non
plus comme un facteur de coûts mais comme une direction créatrice de
valeur pour l'entreprise. L'enjeu s'avère beaucoup plus délicat dans
le secteur de la distribution ou du bâtiment, notamment dans les
moyennes entreprises.

D'abord attendu sur l'aspect production, les directions
informatiques se focalisent logiquement vers l'amélioration de la
disponibilité des services, mais parfois au point d'en oublier
l'innovation. Parfois, la direction informatique est même dépassée
par l'adoption des nouvelles technologies.

Exemple : la vague des applications intranet ou Internet développée pour les directions
métiers - et parfois par elles - qui aujourd'hui donnent lieu à des
impératifs d'urbanisation et de consolidation.

"Je pense que les DSI sont bien conscients de ne pas pouvoir
toucher du doigt tous les problèmes, alors c'est intéressant de les
voir recourir de plus en plus à la prestation de services. L'idée
étant de s'appuyer sur des gens qui savent mieux faire qu'eux",
estime Arnaud Froissart, directeur au sein du centre de compétence
stratégie et gouvernance des SI chez Orga consultants.

Et Siegfried Gunther d'ajouter : "La DSI est en train
d'apprendre à faire faire. Mais elle revient d'un concept
d'externalisation globale et systématique. L'infogérance n'est pas
la réponse à tout comme on a pu le croire. Ce n'est pas la solution
miracle pour réduire les coûts non plus. Aujourd'hui, les directions
informatiques ont intérêt à évaluer les risques et à garder en interne
les tâches qui relèvent du cœur de métier".

Le directeur informatique est également le garant de la
conformité et de l'intégrité du système d'information. A ce titre,
il est donc amené à soutenir des projets, certes obligatoires, mais
apportant peu voire pas de valeurs à l'entreprise (Sarbanes Oxley,
Bale 2, Plan de reprise d'activité). Pour ne pas tomber dans une
approche réactive plutôt que proactive, le DSI doit donc parvenir à
impliquer davantage les métiers et la direction générale dans
l'arbitrage des projets

Une implication nécessaire des directions métiers et de la
direction financière
"L'exercice de l'arbitrage et de la validation des
investissements est obligatoire. Dans ce cadre, le calcul du retour
sur investissement s'avère généralement utilisé mais ne doit pas
justifier seul un projet. Un DSI soucieux d'apporter de la valeur
essaie de monter vers les métiers et dans l'organisation. Il faut
expliquer le rôle de l'informatique et l'intérêt de chaque projet",
soutient Arnaud Froissart.

Ce qui se traduit dans les grands groupes par la nécessité
d'introduire le directeur des systèmes d'information au sein du
comité de direction, afin qu'il participe à la stratégie de
l'entreprise et puisse adapter l'informatique aux changements
d'activité. La double compétence informatique et directions métiers
peut être un atout crucial afin de faciliter le dialogue et
permettre au DSI de lever la tête.

"Je pense effectivement qu'il est pertinent d'avoir deux
profils différents. Un directeur de l'innovation, doté d'une solide
culture informatique et qui voit comment transformer les innovations
en outil de compétitivité, et le directeur des systèmes
d'informations qui se charge du bon fonctionnement de
l'informatique", analyse Yannick Jouannin de Nomia.

L'une des solutions possible consiste également à s'approprier
des méthodes de gestion de projet ou d'infrastructure comme CMMI ou
ITIL. Attention cependant à ne pas en attendre des miracles, l'outil
ne donnant qu'un cadre simple sur la manière de formaliser ses
services afin de gagner en agilité. Pour d'autres, la solution
passera par une formation ou le recours à un coach, de manière à
passer d'une culture de technicien à une culture de services.

Le dernier défi qui concerne les DSI porte sur le capital
humain et sur les moyens d'accompagner ses collaborateurs vers les
projets innovants, un processus qui passe par la formation et le
transfert de compétences avec ses prestataires de services. Un enjeu
difficile pour un DSI qui n'a pas souvent de formation en ressources
humaines et qui doit composer avec un environnement technologique
instable.

"L'informatique est devenue une industrie, mais elle reste une
industrie très récente. C'est une des rares professions où l'on
réalise toujours aujourd'hui des prototypes, c'est-à-dire que les
projets recommence presque toujours de zéro. Dans le bâtiment, les
méthodes sont connus et ne bougent presque plus depuis longtemps.
Cette vision à court terme s'explique également par le manque de
maturité de l'industrie et des technologies", pointe Siegfried Gunther

Source : Yves Drothier, JDN Solutions
<http://solutions.journaldunet.com/0611/061130-dsi-vision-court-terme.htmll>,

6 sept. 2009

La pénétration de l'Internet sur les mobiles s'accélère (http://www.itchannel.info/articles/94469/penetration-internet-mobiles-accelere.html?key=2102a488e42b1e!%0A+ed)

Selon la toute dernie étude Forrester, le nombre de consommateurs d'Europe de l'Ouest qui utilisent leur téléphone portable pour surfer sur Internet va tripler au cours des 5 prochaines années. D'ici 2014, près de 40% des Européens utiliseront l'Internet sur mobile. En France, observe Thomas Husson, analyste au sein de Forrester, le taux de pénétration de l'Internet mobile suivra la tendance européenne alors qu'il est de 11% aujourd'hui.

Les conditions économiques ne changeront rien, pour Forrester le développement des réseaux haut-débit, des appareils mobiles permettant la navigation sur Internet, ainsi que des forfaits « data», va contribuer à tirer l'adoption de l'Internet mobile. La pénétration de l'Internet mobile va atteindre d'ici la fin de l'année 17% e n Europe occidentale. Soit le taux d'adoption de l'Internet sur PC il y a tout juste une décennie. A cette époque, la pénétration du téléphone portable était encore en dessous du seuil de 40% et les magasins mobiles ouvraient à chaque coin de rue. Les entreprises commencaient à peine à se lancer sur Internet et à anticiper l'impact du Web. Les solutions Internet mobiles ne seraient lancées par les opérateur que 3 ans plus tard et la 3G en 2003/2004.

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Cette croissance de l'Internet mobile est importante pour le marché. Les opérateurs de télécommunication, qui font face à une saturation de leurs abonnés, cherchent en effet des relais de croissance. Ces forfaits data représenteront une part significative de leurs nouveaux reve nus.

D'autre part, les entreprises de biens de consommation, les banques comme les compagnies aériennes, les groupes média, le secteur de la distribution, les fournisseurs de services de santé doivent maintenant utiliser le media mobile pour dialoguer avec leurs clients. Ils attendaient tous le décollage de la technologie et un meilleur taux d'adoption avant de consacrer du temps et de l'argent dans une stratégie mobile,

« Durant la prochaine décennie, le déploiement de l'Internet mobile répliquera la success story de l'Internet sur PC » estime Thomas Husson. « L'Europe étant l'un des paysages mobiles les plus diversifiés et les plus saturés du monde, le challenge (pour les entreprises) sera de s'adapter aux conditions locales pour accroître l'utilisation de nouveaux services. »

10 ans après, l'internet mobile atteint la masse critique. Les consommateurs qui disposent de forfait s adéquats passent de plus en plus de temps sur l'Internet depuis leur téléphone portable, les marques commencent à se lancer sur le Web mobile afin de monétiser leurs audiences grandissantes et de s'engager avec leurs clients via des contenus mobiles et des services plus pertinents, qui, à leur tour, attireront de plus en plus de consommateurs vers des forfaits à illimités à l'Internet mobile.

Le climat économique actuel va allonger les cycles de renouvellement des combinés, favoriser le développement d'offres à bas prix, et promouvoir les contrats comportant une SIM seulement. Les opérateurs sont susceptibles de différer des investissements importants dans les nouveaux réseaux tels que le 4G ou d'autres évolutions à long terme, malgré les premiers essais et la commercialisation dans les pays nordiques. Toutefois, cela ne fera que réduire légèrement le rythme de croissance de ces éléments qui stimulent l 'utilisation de l'Internet mobile; A commencer par la 3.5 G et les téléphones mobiles pour Internet. C'est la raison pour laquelle Forrester s'attend à ce que l'Internet mobile atteigne le seuil de 39% d'ici la fin de 2014. C'est un niveau inférieur à celui de l'Internet sur PC en 2004, mais la courbe de croissance en soi semble tout à fait la même.

L'iPhone n'est que le haut de l'iceberg et de nombreux autres appareils et services sont sur la feuille de route au cours des cinq prochaines années. Les premiers exemples de cette évolution du PC réinventé par les médias mobiles sont nombreux: L'informatique sociale, les widgets, les modèles d'affaires financés par la publicité, l'optimisation des moteurs de recherche, le ciblage comportemental... Les nouveaux arrivants secouent tout simplement la chaîne de valeur et le rythme de l'innovation mobile s'accélère comme jamais auparavant.

Il est temps de bâtir une stra tégie mobile et de bénéficier des possibilités qui s'offrent aujourd'hui mais également d'anticiper les changements importants qui se passera dans les années à venir.



5 sept. 2009

eSCM et sourcing IT : vers un référentiel de la relation client-fournisseur Par Benoît Leboucher, Directeur chez Logica Management Consulting (http://www.itchannel.info/articles/94513/escm-sourcing-it-vers-referentiel-relation-client-fo





Aujourd'hui, l'externalisation, de plus en plus présente dans les projets informatiques, doit faire face à un constat inquiétant. Environ un contrat de sourcing IT sur deux connait des difficultés dans les deux ans qui suivent sa mise en œuvre. Manque d'expériences, de démarches claires ou de méthodes sont autant de facteurs pouvant expliquer ces mises en échecs. Pour pallier à ses écueils, il existe, depuis deux ans, un vrai référentiel ayant déjà fait ses preuves : l'eSCM.

Dans un monde de plus en plus systémique et avec l'émergence du concept d'entreprise étendue, la relation client-fournisseur revêt une importance de plus en plus grande.

Après une vague d'externalisation relative aux fonctions les plus connexes à l'entreprise telles que la restauration ou les services généraux, on assiste à l'émergence d'une deuxième vague consacrée au Facility Management. Ainsi, depuis une dizaine d'années le multi-sourcing de la fonction IT et de fonctions supports telle que la fonction RH voient le jour.

Les leviers principaux de l'externalisation sont la réduction des coûts et le recentrage sur des activités « cœur de métier » afin de piloter des entreprises à la taille de plus en plus conséquente, suite aux méga fusions d'entreprises des années 90 et 2000 et à l'amélioration de la qualité de service. Les évolutions technologiques telles que l'augmentation du débit des câbles réseaux ont également grandement renforcé ce phénomène et favorisé l'émergence des contrats dits « offshore ».

Réduire les coûts sans dégrader les services

Aujourd'hui, en France, il y a très peu d e contrats d'externalisation dans le monde industriel ou bancaire de la fonction informatique qui ne se signent sans une composante Inde ou Maroc. Ces contrats d'une durée de 3 à 5 ans sont mis en place relativement rapidement (entre 12 et 18 mois).

Or, un constat s'impose : des dysfonctionnements endémiques viennent entacher le bon déroulement de ces partenariats. Là où le but recherché est de diminuer les coûts en améliorant le service, il n'est pas rare de constater une dégradation des services et un accroissement des coûts.

Parmi les principaux dysfonctionnements :

- Le prestataire, qui a du concéder de nombreux points de marge lors de la négociation finale, cherche à se refaire en positionnant des ressources à moindre prix et en délivrant des services de moindre qualité.

- Le client n'a pas su exprimer clairement son besoin et n'a pas toujours la capacité ni les compétences adéquates pour piloter ces contrats.

- Le langage utilisé est souvent différent entre le client et son prestataire.

- Les relations sont construites sur des bases souvent déséquilibrées puisque le prestataire a l'habitude de l'outsourcing alors que le client est sur une courbe d'apprentissage et chaque faux pas coûte cher.

- Le prestataire doit disposer des bonnes compétences au bon moment en fonction des projets mais au meilleur prix et avoir un maximum « d'offsites » sans une modification importante des pratiques du client et une conduite du changement forte. Il convient également d'industrialiser les processus tout en continuant à utiliser des référentiels du client pas toujours adaptés et d'obtenir un apport de conseil et d'innovation que le client refusera de payer en plus.

L'externalisation, une tendance lourde

Une question se pose aujourd'hui : fau t-il continuer dans cette voie ou re-internaliser massivement les prestations ? Le Royaume-Uni, pays en avance d'une dizaine d'années sur la France sur ce sujet et qui a externalisé massivement et en bloc dans les années 90, a procédé à la ré-internalisation d'un certain nombre de contrats. En France, un contrat sur deux est en échec dans les 2 ans et 50 % sont remis en concurrence, processus à la fois long et coûteux pour l'entreprise.

Nous sommes toutefois convaincus que l'externalisation est une tendance de fond irréversible : 79 % des entreprises interrogées par le Cigref en 2008 considèrent l'externalisation comme stratégique et majeure.

Mais cela, à la condition que quelques fondamentaux soient établis. Premièrement, il est important de gérer ces projets comme des projets de transformation. En effet, avant de se lancer dans un contrat d'outsourcing, les entreprises doivent définir leurs besoins en système d'information pour les 5 ans à venir : Quels services ? Quel positionnement de la DSI par rapport aux directions métiers ?

Il s'agit de construire une stratégie de sourcing (aujourd'hui, une grande entreprise sur deux n'a pas de stratégie de sourcing à jour) et de répondre aux questions suivantes : enjeux, objectifs, contraintes, périmètres, schémas de sourcing.

Dans un second temps, construire un véritable partenariat basé sur la confiance devient essentiel. La confiance, difficile à obtenir, facile à perdre, constitue la garantie de passer les crises sans trop de casses. Un de nos clients m'a dit un jour que « tout cela ce sont des mots et la seule relation qui compte c'est le mode client fournisseur, chacun cherchant à se refaire sur le dos de l'autre ».

Des enjeux complexes

Je rest e pour ma part convaincu qu'on peut aller beaucoup plus loin dans un mode partenariat. Mais ne nous trompons pas d'objectif. Il ne s'agit pas de vendre un produit mais de piloter conjointement sur une durée relativement étendue des enjeux communs vis-à-vis des directions métiers.

Un autre enjeu fondamental réside dans la gestion des compétences internes de l'entreprise et en conséquence dans la professionnalisation du sourcing. Comment passer du mode faire au faire faire, telle est la question. Les compétences requises pour piloter un contrat de sourcing ne sont pas les mêmes que celles mises en œuvre pour gérer des équipes agrégées et localisées. Comment un chef de projet qui a piloté ses ressources en mode proximité va-t-il pouvoir gérer un contrat ou un ensemble de contrats avec des indicateurs ?

Dans ces cas là, la tendance naturelle peut être de passer derrière le travail accompli par le prestatai re selon le principe du « je ne fais bien que ce que je maîtrise ». Mais face à cela, il devient difficile de maitriser le projet par des indicateurs, il s'agit alors de piloter.

En outre, il est primordial de parler un langage commun et de piloter les ajustements culturels.

Quand on évoque l'ajustement culturel, il est fréquent de penser aux Indiens et à l'offshore mais avant cela, n'oublions pas que chaque organisation de taille importante a sa propre histoire et sa culture spécifique. Converger les cultures, cela commence par le local.

Enfin, mettre en place une gouvernance efficace est un facteur clé de succès de la réussite d'un projet de sourcing.

En effet, une gouvernance repose sur une organisation et des rôles, des instances, des indicateurs et quelques procédures.

On ne connaît bien que ce qu'on mesure

L'organisat ion du prestataire doit se positionner en miroir de l'organisation du client avec poste dédié à la gestion de la transition et de la transformation. Parmi les indicateurs de réussite, il faut distinguer les KPI (Key Performance Indicators) donnant lieu à pénalités des indicateurs classiques de pilotage ; les premiers sont en nombre réduit et doivent être représentatifs des enjeux clés de la prestation de services IT. Tous les indicateurs doivent être mesurables, clairs, partagés, précis et faciliter la prise de décision.

Dans ce cadre, l'université de Carnegie Mellon (Pittsburgh, Pennsylvanie) a défini les bonnes pratiques à mettre en œuvre au sein des organisations clientes et prestataires pour assurer la réussite des opérations de sourcing. Ces pratiques ont été regroupées dans un référentiel nommé eSCM ou eSourcing Capability Model qui permet d'évaluer l'aptitude d'une organisation au sourcing, de se comparer pa r rapport à d'autres organisations et d'activer des plans d'amélioration.

Ce référentiel est composé de deux modèles : le modèle S qui s'adresse aux prestataires de services et le modèle eSCM CL consacré aux clients. A partir des risques identifiés et des remontées des clients ou des prestataires, les chercheurs de l'université ont identifié 12 enjeux considérés comme critiques au succès des projets d'eSourcing. On retrouve parmi eux les relations entre les différents partenaires internes et externes, la gestion des compétences et des bases de connaissance, le pilotage de l'innovation et la gestion de la réversibilité.

Il s'agit davantage d'adresser des sujets liés au capital immatériel de l'entreprise tel que la confiance, les relations, les ajustements culturels que d'un référentiel technique. Dans un monde où les projets acquièrent fréquemment une dimension planétaire, la composante conduite d u changement et gestion des hommes revêt souvent plus d'importance que la capacité à paramétrer en Java. On ne gère pas des projets de plusieurs centaines d'Equivalents Temps Plein sur plusieurs continents comme on gérait de l'assistance technique de développeur Java.

Ce référentiel a notamment été utilisé lors de la mise en place d'un centre de services partagés pour une grande entreprise du CAC 40. Il s'agissait de casser les barrières et de mutualiser tous les développements informatiques. Nous nous sommes appuyés sur les deux composantes du référentiel CL et SP pour adresser à la fois les relations avec les prestataires de services de l'usine à développement et les relations avec les différents clients. Cet outil nous a permis d'être plus convaincants vis-à-vis des directions métiers parfois réticentes à l'opération et de se focaliser sur les points spécifiques à enjeux forts.

Un deuxième cas d'emplo i est la gestion des appels d'offre complexes. Un certain nombre de 95 pratiques peuvent être mises en œuvre pour accélérer le pilotage de l'appel d'offre et en conséquence le retour sur investissement.

Le référentiel a également été utilisé avec profit dans l'amélioration de la relation avec un fournisseur en particulier pour mettre en place les bonnes pratiques qui font souvent défaut.

Pour conclure, soulignons que si, bien évidemment, rien ne remplacera les vertus de l'expérience un référentiel sur le sourcing tel que eSCM - de même qu'il y a en a sur la production des services avec ITIL et le pilotage de projet avec CMMI - permet à la fois d'être systématique et exhaustif dans la démarche, de récupérer des bonnes pratiques et surtout de se poser les bonnes questions, même si la réponse doit toujours être trouvée par le client ou le prestataire.

eSCM peut constituer un outil majeur dans le ré équilibrage et le succès de la relation client-prestataires, aujourd'hui en catharsis. Cette adoption ne doit pas concerner uniquement la DSI mais tous les acteurs impliqués dans le sourcing et notamment la direction des Achats et la direction juridique mais aussi les maîtrises d'ouvrage des directions métiers.

Soulignons enfin que ce référentiel s'applique aussi au Business Process Outsourcing ou externalisation des processus métiers tels que la comptabilité, la paye ou les ressources humaines et que sur ces thèmes, de nouveaux territoires sont en train d'être défricher avec un besoin important de cadre normatif.

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A propos de l'ouvrage
« eSCM et Sourcing IT» par Georges Epinette, DOSI du Groupement des Mousquetaires, Benoit Leboucher et Pierre-Dominique Martin respectivement Directeur et Directeur Général chez Logica Management Consulting.

Co-écrit par Georges Epinette, Benoît Leboucher et Pierre-Dominique Martin, cet ouvrage dresse un état des lieux de la relation client-fournisseur, principale problématique des DSI d'entreprises, dans le cadre de projet d'externalisation. Ainsi, ce livre qui propose les trois points de vue de la relation : client, prestataire et consultant, s'appuie sur des retours d'expériences d'entreprises françaises. Il répond aux questions des DSI, directeurs fonctionnels ou chefs de projets qui cherchent à améliorer la qualité de leurs relations avec leurs prestataires de services informatiques et BPO .

A propos de Benoît Leboucher

Ingénieur de l'ENSEEIHT et de l'IAE de Paris, Benoît Le boucher est Directeur en charge des activités de conseil en sourcing et gouvernance de l'externalisation chez Logica Management Consulting France. Il assume également le pilotage du conseil en sourcing IT et BPO pour l'ensemble des entités internationales du groupe Logica. Il a également piloté de grandes opérations d'outsourcing au sein du groupe Logica. Auparavant, Benoît Leboucher a passé 20 années dans le conseil au sein de cabinets tels que Price Waterhouse,Coopers, BearingPoint, Andersen Business Consulting ...